Du 27 juillet au 1er aout : Padangbay-Mont Agung- Sidemen et TirtaGanda

Publié le par refabael.over-blog.com

Lundi 27 juillet 2015

Notre nuit a été peuplée de Barongs rugissant et bondissant dans un pluie de feu. Le bankhal (sanglier), avec ses défenses, le Makian (tigre) et enfin le Ketet (lion), roi des Barongs.

Nous quittons ce petit paradis et remercions encore vivement Diarta de son accueil. Je lui souhaite bon courage pour son activité d'accueil car il lui en faudra avec la concurrence. Sa maman nous bénit encore une dernière fois avant de partir et c'est son oncle qui nous amène à Padang bay ; en effet, nous avons un peu changé nos plans, compte tenu de la météo : ils annoncent la pluie ces prochains jours alors on va attendre patiemment au bord de mer le retour du beau pour tenter l'ascension du volcan. A priori, il y a une fenêtre météo jeudi matin. Il ne faudra pas la rater car vendredi, c'est à nouveau la pluie.

Padang Bay est un grand port de marchandises et de passagers pour Lombok et les îles Gili. Cette ambiance portuaire, un peu grise et sale se ressent tout de suite. Nous trouvons cependant un petit coin pour nous chez "Marco Inn". Nous sommes accueillis par le fils, Madé. Sa maman nous propose tout de suite à manger et va chercher 6 Nasi campur (dans des cornets en papier) et 6 glaces dans le petit Warung d'à côté ; repas à 90 000 rp, soit 1 € par personne : on n'est pas ruinés, mais on n'est pas rassasiés non plus, il faut le reconnaître ; 2 mois à ce régime et on va perdre quelques kg, c'est sûr !

L'après-midi, nous partons nous baigner, armés de nos masques, dans le Blue Lagon, petite baie réputée pour sa faune aquatique. Mais la marée est basse et pour atteindre la zone où nous pouvons nager, il faut traverser un tapis de coraux dans 30 cm d'eau ; avec les vagues qui nous arrivent dessus, c'est un véritable supplice : il ne faut absolument pas tomber sous peine d'être lacérés sur les coraux. Arrivé dans la zone profonde, je retrouve Elian, qui veut rentrer !!! Nonnnnn ! Retour à la case départ, mais par les rochers sur le côté de la baie. C'est long, mais moins risqué. On trouve ensuite un petit chenal au centre de la crique, qui permet d'atteindre la zone de nage sans être écorchés. Les couleurs des poissons sont magnifiques, mais cette ambiance est gâchée par tous les déchets plastiques en suspension. On décide d'y retourner demain à la marée haute et quand les vagues drainent moins de pollution. On finit la journée tranquillement sur le sable à construire des châteaux qui se voudraient indestructibles, mais ils succombent sous les boulets improvisés (noix de coco) de Bastien et Elian.

Le soir venu, nous n'avons pas de mal à trouver une petite dame sur la plage pour nous préparer notre Nasi du soir.

Mardi 28 juillet 2015

La nuit a été particulière. On se serait crus a l'aéroport avec, toutes les deux heures, des appels du genre : toun-din-dan, les passagers à destination de Lombok sont priés d'embarquer. Entre ça, les coqs, les chiens, la musique et les scooters, c'est dur de dormir plus tard que 6h du matin à Bali. Comme à Ubud, le petit déjeuner est compris dans la nuit : on se régale avec une belle salade de fruits, un pancarte à la banane et un thé. Madé nous explique qu'il ne vit pas à Bali mais en Hollande ; il nous présente sa femme, hollandaise et son fils. Il est ici en vacances chez ses parents pendant 3 semaines. En Hollande, il est serveur et gagne bien sa vie. Il y a beaucoup de balinais de Padang bay qui sont mariés à des hollandaises. Madé dit en plaisantant : " c'est la revanche de l'époque coloniale". En effet, les hollandais furent les colonisateurs de toute l'Indonesie. Au début du XXe siècle, tout cela se termina dans un bain de sang (le Puputan, mais j'y reviendrai), les nobles balinais ne voulant pas accepter plus longtemps l'emprise des colons. Il faudra cependant près de 40 ans pour que l'Indonésie accède enfin à une totale indépendance.

Nous partons tôt pour Blue Lagon afin de bénéficier des fonds calmés du matin. Avec Elian, nous nous éloignons cette fois jusqu'aux derniers bateaux de pêche ou de plongeurs amarrés là. Elian a un peu d'appréhension : " et les requins ?" Mais très vite il oublie son angoisse et est fasciné, tout comme moi, par ce grand bleu qui file vers l'infiniment bas. On a à peu près 15 m d'eau sous nos pieds et on voit parfaitement le fond. Mais le plus impressionnant, c'est cette pente, qui descend vers la nuit. On a envie d'y aller, mais en même temps, cet inconnu est terrifiant. Je fais deux plongées jusqu'au fond et regarde Elian, au dessus de moi, qui me fait coucou. Des touristes s'initient à la plongée et, avec Elian, on va jouer dans leurs bulles qui remontent.

Apres un petit casse-croûte rapide, on file en scooter vers Kandidasa. Il y a non loin de cette ville balnéaire, un petit village assez curieux. Les gens y vivent en relative autarcie. Je dis relative car la description de leur organisation par notre guide du routard ne correspond plus vraiment à la réalité et malheureusement, le tourisme a modifié leur mode de vie.

Cependant, en discutant avec un ancien, j'arrive à comprendre que ce village possède son propre gouvernement, un peu comme une commune finalement, mais apparemment plus autonome. Leurs coutumes sont différentes de ce que nous avons vu jusque là. Je constate qu'ils prennent leurs repas ensemble (les hommes d'un côté et les femmes de l'autre). Les récoltes sont collectives et une partie est donnée au gouvernement pour gérer le village, entretenir les temples et organiser les cérémonies. D'ailleurs, ils sont en train d'en préparer une : celle qui commémore l'événement le plus important pour cette communauté : une maladie (qui ressemble à la peste, telle qu'il la décrit) a décimé la population il y a 45 ans.

Avec Valérie, on se pose la question : comment ce genre d'organisation originale peut durer dans un monde de voyeurs (dont on fait partie). Rencontrer ces gens, échanger avec eux quelques instants est intéressant, mais le contact avec nous, la jalousie et la convoitise que ces rencontres peuvent susciter aupres des jeunes générations conduisent obligatoirement à leur disparition. Les marchands de babioles ont envahi les trois quarts du village, tirant profit de la venue des touristes et délaissant peut-être ainsi leur activité traditionnelle.

Chercher à connaître, c'est donc détruire un peu, car l'interaction est obligatoire. Pourtant, les échanges, dit-on, ont toujours enrichi les hommes ! Que faire ? Tenter d'être vraiment dans l'échange justement ...

Nous terminons la journée sur la jetée de la ville de Kandidasa et assistons au coucher du soleil. Au loin, on devine l'île de Lembongan et Nusa penida, théâtre de nos exploits de plongeurs. Valérie nous fait prendre la pose sur la digue et elle râle comme d'habitude car on n'arrive pas à tenir plus de 3 secondes sur l'orteil gauche, les bras en croix et le pied droit derrière l'oreille.

De retour à Padang, nous nous mangeons un poisson grillé avec Valérie et les enfants, qui se lassent du riz, commandent un burger ! Aie aie aie, ça se dégrade...

Mercredi 29 juillet 2015

Ca y est, c'est la veille du grand jour : nous nous approchons du Gunung Agung. Une petite étape dans la ville de Klung Kung nous fait découvrir les restes du palais pré-colonial de la ville, détruit à la fin du XIXe siècle par les hollandais. Il ne subsiste que la vieille porte, toujours du même style (une sorte de tour coupée en deux) ; deux bâtiments ont été rénoves : le palais flottant, au milieu de grands bassins et le palais de La justice. En réalité, le socle est imposant, mais ensuite, il s'agit de 4 piliers et d'un toit en bois. Il y a de jolies fresques sur les plafonds, illustrant la mythologie. Tout au sommet, on remarque avec Fanny, les exploits d'un héros du style Ulysse ; son épopée le conduit à rencontrer différents dangers et monstres locaux. A l'intérieur d'un bâtiment moderne, trois salles sont dédiées à un artiste italien du milieu du XXe siècle, dénommé Ambron. Il est contemporain de cet artiste belge, Le Mayeur, dont nous avions visité la maison à Sanur. Ambron tombe amoureux de cette culture balinaise et représente à merveille les mouvements des corps lors des fameuses danses Legong. Il fait aussi des photos en noir et blanc des danseurs. Il s'interroge déjà sur l'influence que notre civilisation occidentale va avoir sur l'art et la culture locales. Dans son journal, il écrit qu'il est profondément attristé par les conséquences de nos modes de vie frénétiques et de notre art souvent inspire par notre schizophrénie sur les coutumes locales simples et pures.

Un jeune balinais joue du xylophone et nous invite à jouer avec lui. Tour à tour, Elian, puis Bastien puis Fanny, et enfin tous les 3 ensemble s'essayent à l'instrument. Elian et Fanny jouent les basses tandis que Bastien joue une voix dans les aigus. Notre professeur, lui, improvise sur un deuxième instrument. Ca donne un joli truc ! Puis c'est au tour des enfants de l'initier à quelques rythmes : Fanny lui apprend la Cup Song et Bastien et Elian le One Time. on passe au moins 1/2 heure à lui faire comprendre mais une fois intégrés, il arrive a les jouer plus vite que nous. Il prend un réel plaisir à apprendre quelque chose de nouveau avec nous. Il nous explique qu'il a coopéré avec un musicien français venant de Lyon. Ils ont créé des morceaux issus de leur échange. Son groupe s'appelle ...

Le marché de la ville est magnifique ; je me régale de toutes ces couleurs et odeurs. On fait nos emplettes pour le dessert de midi et Valérie nous trouve la "cantine" du marché pour notre Nasi quotidien. Nous sommes les seuls touristes à manger là et on excite la curiosité, surtout que nos deux schtroumpfs (Bastien et Elian) n'arrêtent pas de se disputer pour rien.

A côté de la gare de bémos (taxis locaux sans portes et sans ceinture ...), on découvre le monument érigé en souvenir du Puputan. Au début du XXe siècle, les peuples de Bali ont refusé de se rendre et d'adopter les règles des hollandais. Ils ont voté pour le Puputan, c'est à dire le combat jusqu'à la mort. Plus de 4000 personnes (hommes, femmes et enfants) seraient mortes pendant les combats. Triste passé, peu glorieux pour les hollandais, mais quel pays pays occidental n'a pas pris sa part dans cette course à l'exploitation des richesses des mondes nouveaux ?

Nous parvenons enfin, après un Bémo et un taxi à Pasar Gunung Agung, le temple au pied de la montagne sacrée. C'est là, sous un abri de fortune que nous allons passer la nuit, en attendant notre guide qui viendra nous chercher vers 5h du matin.

On s'organise rapidement et c'est une joie de retrouver les réflexes de campeur : faire son feu, monter la tente, préparer le casse croûte. On parvient à se coucher vers 19h30 ! Mais la nuit va être agitée... Vers 22h00, le gardien du temple vient nous voir, pour s'assurer que tout va bien, mais je le soupçonne d'avoir un peu forcé sur l'Arak, l'alcool local, issu de la palme.

Jeudi 30 juillet 2015

Vers 00h30, c'est le début de la montée pour les premiers groupes. Ils font leur première pause juste à côté de notre campement et il est difficile de retrouver le sommeil après leur départ. Finalement, notre guide, Madé, arrive vers 3h30, donc beaucoup plus tôt que prévu et le gardien du temple allume la lumière 10 mn après :

- debout !

- mais on avait dit départ à 5h !

Bon, rien à faire, on se lève sans rechigner et en 45 mn, nous sommes d'attaque.

La pente est très rude, rien à voir avec nos chemins qui cheminent. La, c'est du tout droit sur les crêtes qui mènent au cratère. La premier heure nous sommes sur un rythme de 600 m/h. Elian, juste derrière le guide, tient bon, mais j'ai peur que cela ne dure pas alors je me mets juste derrière le guide et donne mon rythme a la petite troupe. Arrivés à la bifurcation (sommet ou cratère), le guide voit qu'on ne plaisante pas (1000 m en moins de 2h) et nous propose le sommet. L'itinéraire est plus ardu et alpin, mais la roche et les appuis sont bons. Au bout de 3h nous sommes sur la crête sommitale et à 7h30 nous voilà au sommet. Le vent est assez fort et je dois tenir Elian. Malgré cela,Madé organise tranquillement sa prière puis prépare le petit-déjeuner. Il n'a quasiment pas dit un mot de toute la montée car il ne parle quasiment pas anglais, mais on ne lui en veut pas : il a été très attentif et prudent, nous indiquant chaque passage délicat. Grâce aux quelques mots que nous commençons à maîtriser, nous arrivons à faire un petit tour d'horizon au sommet. On voit l'immense cratère du Batur, au nord ouest ; tout à l'ouest, on distingue la fumée du volcan javanais qui a tant gêné notre arrivée à Bali ; à l'est, on voit très clairement le volcan Rinjani.

Le petit déjeuner est constitué d'un thé, de sortes de brioches avec un truc fourré dedans et de beignets aux bananes. Le truc fourré, c'est du Durian, le fameux fruit qui pue, celui qui est interdit dans les avions ! Bon, on a faim, o y va ...

Nous voulons maintenant redescendre vers Besaki, sur le versant ouest, autre lieu saint de la montagne et je propose au guide, comme convenu, de nous laisser là afin qu'il puisse retrouver son véhicule à Pasar Agung. Il accepte d'abord, puis se reprend et nous dit qu'il va nous accompagner, ce que nous interprétons comme un signe de grand professionnalisme. La descente commence par ... un parcours d'arête bien exposé au vent. C'est magique : toute l'île de Bali est autour de nous !

Puis, c'est le début de la vraie descente : nous suivons, comme à la montée, une crête entre deux ravins, sans aucun virage ; c'est très raide et ça glisse, d'autant que nous avons pris l'option light et n'avons que des chaussures basses avec de modestes crampons. Estimée à 5h par le guide, la descente ne va durer en fait que 2h30. Elian et Bastien s'amusent à déraper quasiment tout le long (et ceux qui ne s'amusent pas dérapent quand même de toutes façons !). Je retiens quand même Elian par le bras, ce qui va me valoir de sacrés crampes. On retraverse tous les étages de végétation à vitesse grand V ; en rentrant dans la forêt dense, on remarque des fougères géantes ; c'est vraiment comme nos fougères Aigle, mais de la taille d'un arbre !

A mi-pente, on croise tout un groupe de pèlerins (les seules personnes que nous rencontrerons de toute la randonnée). Ils sont au moins 15 et montent pieds nus ou en tongs. Ils sont chargés d'offrandes et vont monter ainsi jusqu'à une petite placette sous une paroi rocheuse, là où notre guide s'est aussi arrêté pour faire brûler de l'encens et prier. Un jeune guide de 13-14 ans les accompagne. On les prend pour des fous ... mais c'est réciproque !

Nous arrivons enfin au temple de Besaki. Tout le monde s'est retrouvé sur les fesses au moins 3 ou 4 fois, sauf le guide. Le temps de visiter le temple et de trouver un transfert pour Pasar Agung et nous voilà au point de départ. Nous avons bien sur ramené Madé, à qui nous laissons un large pourboire qui, j'espère, lui permettra d'économiser pour s'acheter un sac à dos neuf (le sien craque de tous côtés).

Cette montée dans la nuit, puis le petit jour fut vraiment une belle expérience pour tous et le côté mystique et très humble de notre guide a rajouté à la pureté de cette ascension.

Le taxi nous pousse jusqu'à Sidemen, un peu plus au sud du volcan, où nous allons pouvoir reconditionner nos affaires. Nous trouvons une maison d'hôte, soi-disant avec une piscine chez un voisin, ce qui permettrait de bien finir la journée pour éviter les crampes, mais la piscine va rester un mirage, ainsi que la free wifi, le big breakfast, l'eau courante, etc ... Waian (c'est son nom), voulant économiser sur tout et remplir ses chambres à tout prix, quitte à être désagréable, ne se fera pas des clients durables. Bref, le Sweat Home de Sidemen, une adresse qui mérite un large détour !

Vendredi 31 juillet

Nous laissons toutes nos affaires dans un coin chez notre hôte et partons nous dégourdir les jambes.

Une petite balade le long des canaux d'irrigation nous fait constater que la remise en forme va être longue : nous avons, sauf Elian, deux bâtons à la place des jambes. Chaque pas est douloureux, surtout en descente ! L'idée des canaux d'irrigation est cependant bienvenue car c'est relativement horizontal. Ici, ce n'est pas du riz qui pousse : Sidemen, c'est le paradis du Chili, mais aussi des fleurs pour les cérémonies et de la girofle. Sur le bord des canaux, Valerie nous fait aussi remarquer des plantes à ananas. La plante ressemble un peu au figuier de Barbarie, mais le fruit est au centre. Au détour d'un chemin, nous entendons une clameur monter. Il y a un attroupement dans un virage. Nous quittons notre canal d'irrigation et nous approchons. Je ne mets pas longtemps à comprendre qu'il s'agit là des fameux combats de coqs. A l'intérieur du virage, sur une placette, a été tendue une immense bâche. Sous la bâche, un carré de 5 m de côté délimité par des banderoles, marque l'emplacement des combats. Les hommes se pressent autour du carré. Ca commence par la présentation des deux protagonistes à la foule, pour les paris. Les bookers prennent les mises. Puis, on équipe les deux coqs d'une espèce de lame de rasoir a la pâte gauche et on les excite. La tension monte dans la foule qui scande quelques mots apparemment connus de tous et qui font partie du rituel. Enfin le silence tombe : on a lâchés les coqs. A chaque coup porté, c'est une exclamation de la foule. Le combat est rapide, vu l'équipement des coqs, et sans concessions. Il se termine bientôt par la mort d'un des deux volatils. S'ils ne veulent plus se battre, on stoppe le combat et leur propriétaire les excite séparément puis ils les remettent sous un unique panier et c'est reparti, jusqu'à la fin. Ce qui étonne Rémi, c'est le contraste entre la violence qui émane de cette foule et la quiétude de ce peuple habituellement. C'est un peu leur exutoire. Un peu à l'écart du ring, les enfants simulent un combat en construisant des coqs en végétaux et en les armant de pierres tranchantes. Ils reproduisent alors les étapes du combat et lancent leur fabrication l'une sur l'autre jusqu'à ce qu'un des végétaux soit cassé. Là, ce sont des grands éclats de rire. Plus loin, on trouve une rivière et on tente de se faire passer nos crampes en se baignant dans le courant. Elian et Bastien fabriquent des embarcations. Fanny tente de décrocher des noix de coco en projetant des pierres dessus, mais il faudra être plus ingénieuse ...

Nous récupérons nos affaires et faisons un petit saut d'une heure en voiture jusqu'à Tirta Gangga, ville située sur les pentes sud est du volcan. Nous trouvons cette fois un petit paradis pour nous loger : dans les rizières, au calme, un hôte attentionné. C'est fou comme la première impression compte dans l'accueil ! Tout le monde prend ses quartiers et, grande première, nous avons chacun un vrai matelas ! Ouhaiiii !!!!

Samedi 1er août 2015

Il paraît que les environs de Tirta Gangga recèlent les plus beaux paysages de Bali. Après notre désormais classique petit déjeuner au pancake à la banane, nous faisons quelques provisions pour le pique-nique. On trouve les fameux fruits qui puent, les Durian ; j'en prend pour goûter. Nous nous enfonçons dans la jungle de bambous géants, de cocotiers et de bananiers et cherchons un chemin. Arrivés sur un plateau, nous trouvons un vieux temple bâti autour d'un immense baniar. Elian et Bastien, mes petits singes, trouvent des lianes et tentent de jouer à Tarzan. Bastien parvient à enchaîner deux lianes ! Plus loin sur un chemin, trois enfants semblent jouer dans des branches coupées ; en fait, ils cueillent de petits fruits rouges. Apparemment, d'après la tête qu'ils font quand je tente de les manger crus, il doit falloir les faire cuire avant. Leur père est en haut d'un arbre à au moins 6 m de haut en train de couper les branches. Plus loin, des dames nous apprennent qu'il s'agit du Melinjo, un fruit qui permet de faire de la confiture. On va essayer d'en trouver dans un magasin.

On atteint les rizières au dessus de notre petite maison ; c'est magnifique. Ici, le riz est prêt à être récolté : il prend une belle couleur jaune paille et il n'y a plus d'eau au pied des plantes. Bastien et Elian ont ramassé des matériaux naturels pour fabriquer un bateau ; nous agençons tout ça avec des lianes et le mettons à l'eau dans une mare proche des rizières. Il a fière allure et ressemble aux trimarans que nous avions vus au début du voyage.

Chose promise, chose due : nous terminons la journée dans le Pura de Tirta Gangga, un magnifique temple où les bassins se succèdent ; on peut s'y baigner et la population locale en profite largement et s'y lave même. Un roi balinais a eu la bonne idée de le rénover et de remettre en eau alors qu'il tombait en ruine. Rémi et Bastien, en grande forme nous font un festival de Santos sous les regards médusés des jeunes du coin.

Ce soir, nous avons mal choisi notre "râtelier". C'est une espèce de grand hangar populaire mais nous y arrivons un peu tard et ils nous servent à la va vite. On est même carrément gentiment mis dehors alors qu'on voulait commander un dessert. Tout est très moyen, mais c'est comme ça, on ne va pas se plaindre alors qu'on est servis tous les jours depuis maintenant plus d'un mois ! Le soir, devant l'hôtel, les jeunes du village jouent au foot. Rémi et Bastien se joignent à eux et Bastien se fait remarquer par son habileté.

Après un petit Times up familial, on planifie ensemble la suite des événements : pas de ferry pour Lombok depuis Amed, ville la plus à l'est de Bali, comme on le pensait, alors demain, c'est retour à Padang Bay pour prendre le ferry et débuter l'exploration d'un nouveau monde !

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C
Magnifique!!! Vous avez passe des vacances exceptionnelles ne vous laissez pas envahir par la nostalgie du retour, la Savoie c'est sublime......bises à tous les 6.
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F
Coucou à tous depuis la presqu’ile de Crozon dans le Finistère (un des bouts du monde).<br /> Vous faites un voyage passionnant à en juger par les récits détaillés et les belles photos : jungles et rizières, marchés colorés, temples et lieux de spiritualité, fêtes traditionnelles, costumes bariolés et aussi plongées dans des eaux lipides sur récifs coralliens, ascensions de volcans sur sentiers escarpés, rien ne vous fait peur !<br /> Espérons effectivement que ces cultures traditionnelles sauront survivre à la modernité.<br /> Je profite de l’espace d’expression offert par Refabael pour vous faire un petit descriptif de certains aspects de notre lieu de vacances.<br /> Dans ce coin très sauvage du Finistère, la cote est rocheuse et très découpée. Les caps et pointes se succèdent et alternent avec de grandes plages de sable doré adossées à des zones de dunes. Le relief se vit dans toutes les dimensions. A la verticale, les falaises sont vertigineuses. Elles culminent jusqu’à une altitude de 100 m. L'océan se plait à y sculpter des arches et creuser des grottes. A l’horizontale, les caps se dressent dans l’azur marin comme des sommets que l’on atteint par de petits sentiers parfois escarpés puis en cheminant dans des chaos rocheux. Ils s’étiolent souvent en petits ilots qui vu ainsi, semblent s'envoler comme des bulles de roches...!<br /> Le sommet des falaises est recouvert de landes rases où ajoncs et bruyères mêlent le jaune vif avec différentes nuances de mauves. Les pins s’unissent en petits villages forestiers pour résister aux tempétueux vents d’ouest.<br /> Bref, c’est beau mais il ne fait pas toujours beau. Cela ne nous empêche pas de faire des ballades et surtout pour cette première semaine, notre stage de surf, où l’on tente d’apprivoiser de gros rouleaux venus tout droit d’Amérique. Ils déferlent depuis très loin sur ces grandes plages en pente douce (On appelle ce type de vague « long break » je crois en langage de surfeur).<br /> Nous sommes tous bien en forme et on vous espère aussi en pleine forme pour continuer vos belles découvertes en Indonésie.<br /> Mille bises et coucou aux blogueurs de Refabael.<br /> Les Guillaud<br /> <br /> Coucou Bastien !<br /> Je suis en Bretagne a Crozon; je fait du surf (j'en fait mieux que l'année dernière, je réussi à aller au large et à prendre de grosses vagues) Aujourd'hui est mon dernier jour de stage après j'en ferai toute seule (ha ha ha ;) ) J'espère tu passes de bonnes vacances au soleil toi au moins !!! :)<br /> PS: Je sais mon texte est tout petit par apport a celui de mon père !!!! (tu m'en voudra pas ;) ha ha !)<br /> Bisous <3<br /> Capucine :)
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R
T'inquiète pas mes textes moi non plus ils sont pas bien longs et en plus avec des fautessss
R
Salamat paggi capucine (bonjour version indonésien) . Alors toi aussi sa s'améliore pour le surf moi je me sui améliorer ,je me lève sur le surf et prendre des belle vages. On a fait des grandes rando sur des volcan on a des vu magnifique des plage trop belle. J'ai fait de la plongée en bouteil j'ai vu des raie Manta plein de beau poisson des coraux à n'en pas en croire ses yeux. On a fait du snokeling on a vu des tortues de mer... On est aller dans des toutes petites îles Gili.<br /> <br /> <br /> <br /> Gros bisoussssssss plein d'autre chose à te raconter