19 et 20 août : surf à Medewi, côte ouest de Bali

Publié le par refabael.over-blog.com

Mercredi 19 août 2015

De bonne heure ( de toutes façons on se lève toujours tôt ici), on se prépare la pâte à pancakes. Mmmmh ... Avec quelques pommes, Inak cekali ! (trad. "c'est un délice"). Et c'est parti pour 2 jours intensifs de surf. Le spot adapté pour les débutants se trouve au Break (là où les vagues cassent) de Simbul. Il est situé dans la partie nord de la plage de Medewi. Pour s'y rendre, on passe devant l'armada de bateaux de pêche. Au moins 50 bateaux sont de retour. Pour les remettre sur la plage, il faut passer de gros galets avec une sorte de petit chariot à un essieu. Au moins 8 hommes sont nécessaires pour remettre les bateaux à sec. Cette pêche passé donc forcément par une organisation collective. Deux ou trois cahutes servent à évider le poisson (ce sont les femmes qui s'en chargent) tandis que deux autres font office de petit marché. Il y a beaucoup de raies mais seules leurs ailes sont mangées ; la plage des pêcheurs est jonchée de "troncs" de raies qui pourrissent et d'autres petits poissons invendables. Une odeur assez désagréable flotte dans l'air.

Les enfants sont ravis de leur première journée. Oh, ils ne font pas de grands exploits mais arrivent maintenant à se redresser plus souvent sur leur planche. Bastien est celui qui s'est le mieux adapté à ce nouveau sport: il est très véloce et parvient à attraper souvent les vagues. Fanny a trouvé un bon petit rythme et surfe devant les petites vagues. Quant à Rémi, c'est celui qui en fait le mieux, mais comme il cherche La vague, au final, on ne le voit pas souvent sur le surf ! Deux jeunes balinais lui montrent pourtant l'exemple, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Elian s'éclate avec sa petite planche sans ailerons et surfe à plat ventre jusqu'à aller s'échouer sur le sable.

Le soir, j'achète des tas de petites choses pour le repas : en apéro, des chips de betteraves et des cacahuètes, un coca cola, puis en entrée, des tofus et des tempe, sortes de beignets à base de soja et de légumes et enfin un maïs bouilli, badigeonné de margarine et de sel, puis pour le plat de résistance, une grosse soupe de légumes locaux, ajoutée à la soupe déshydratée qui me restait de notre périple au Kawe Ijen et agrémentée de vermicelles et enfin, pour le dessert, un Martaba, qu'une dame prépare tous les soirs en bas de la rue, sorte de gâteau fourré au chocolat et aux cacahuètes, que j'ai accompagné d'un ananas frais, coupé à l'indonésienne.

C'est plus raffiné que notre grosse plâtrée de pâtes d'hier soir et moins bourratif surtout.

Nous admirons ensuite les exploits des uns et des autres en surf, pris sur le vif par Valérie ou Fanny. Gros éclats de rire !

Jeudi 20 août 2015

Un bon petit dej de surfeur (pancakes à la pomme) et voilà mes premiers courageux (Rémi et Bastien) partis dès l'aube. Valérie et fanny leur emboîtent le pas et je ferme la marche vers 10h avec Elian qui avait bien besoin de dormir un peu.

Nous passons la journée au break de Simbul avec quelques victuailles légères pour éviter de donner à manger aux poissons, comme dit Rémi, une fois que l'estomac appuie bien sur la planche.

Cette fois, je ne veux pas être en reste et loue une planche de 2,5 m de long : je vais bien arriver à lever une fois mon popotin de la planche non d'un petit bonhomme !

Ouhais ! Yeppee ! J'ai réussi à dresser mes 1m92 trois fois ! (Bon, seulement quelques secondes certes).

Le courant est fort et nous entraîne, soit à droite, soit à gauche du break ; c'est très dur de rester centré sur la cabane que marque son emplacement. Elian, alors qu'il tentait de prendre les vagues d'un peu plus loin, se fait emporter sur la droite. Le temps que je réagisse et que je donne ma planche à Fanny, il est bien au large et très à droite maintenant, mais toujours sur sa planche heureusement ! Gros sprint pour le rejoindre et bien des difficultés pour revenir sur la plages.

Tandis que Valerie révise son homéopathie à l'ombre des palmiers, mes trois surfeurs font de beaux progrès et surtout ne ménagent pas leur peine pour traquer les vagues. Vers 17h, après 8 h dans l'eau (et une pause de 2 heures à manger puis écouter Valerie faire la lecture de Harry Potter - tome 1), à bout de souffle et à bout de bras, écœurés par l'eau salée, brûlés par la planche sur le ventre et par le soleil sur le dos, nous rendons les armes. J'ai réussi à perdre un aileron et Bastien a écailler l'arrière du surf. Il faut payer la casse, mais ça ne va pas chercher loin. Une journée de surf à 5 nous est revenue à 300 000 rp, casse comprise, soit 20 €.

A proposé d'argent, pour donner une idée du coût de vacances en Indonésie à nos lecteurs, nous sommes à 20 € par jour et par personne sur les 5 premières semaines de voyage. On choisit des chambres chez l'habitant dans la catégorie "économique" mais sans tomber dans le taudis et le soir, on mange le plus souvent comme les locaux, c'est à dire dans les fameux Warung. A midi, c'est souvent dans la rue, dans les petites échoppes ambulantes ou de petits warung. Ce coût intègre les deux plongées, les entrées dans les parcs nationaux, ainsi que toutes les activités de type " visites et spectacles". Le transport représente aussi une bonne partie du budget. Il est certain que nous négocions tout et les enfants auront appris ça pour leurs prochains voyages. Ces calculs de budget ont aussi initié de sacrés discussions sur le pouvoir d'achat, sur l'injustice (ou non) que représente le fait de pouvoir se payer plus de choses ici qu'en France.

Ce soir, nous avons décidé de manger dans le warung d'hier midi car ils projettent des films de surf. On n'est pas déçus : un premier film nous emmène dans un tour du monde des surfeurs bohèmes, en quête de vagues comme de regards et de sourires ; un deuxième film zoome plus sur la compétition, mettant sur la sellette un champion et un troisième enfin retrace l'histoire du surf et surtout de la quête des "Big Waves" ; c'est passionnant de voir que les gestes et le matériel d'aujourd'hui sont le fruit d'une lente évolution. Ceci dit, il y a eu de sérieux paliers avec l'arrivée des matériaux composites et surtout une idée issue de l'observation des surfeurs des neiges : il n'y a pas de raisons qu'on n'arrive pas à surfer les vagues géantes avec des planches plus courtes pourvu qu'on trouve un moyen d'attraper la vague (seul avantage de la planche longue). La solution : se faire tracter par un zodiac ou, plus tard, un scooter des mers, et se faire lâcher dans la vague même. C'est la révolution : la planche courte permet toutes les folies, tous les virages, les 360, les saltos. Après des générations de surfeurs, qui se sont cassés le nez (quand ils n'ont pas laissé leur peau, fracassés sur les rochers), voici l'objet parfait, épuré a l'extrême, qui laisse libre cours à l'imagination et donne la sensation de faire corps avec la vague.

Vers 22h, on décroche, des rêves plein la tête pour certains, des désillusions pour d'autres et on va faire un gros dodo dans notre petite villa. Au programme demain : grasse mat balinaise (c'est à dire 8h du mat pour les petits et 6h pour nous), puis, tranquillement, préparation des affaires et départ pour Kuta où nous allons tenter de retrouver nos premiers quartiers, du début du voyage.

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Ah, Bali, j’ai toujours voulu visiter cette île ! Enfin, je peux me dire que ce rêve va enfin devenir réalité, car je compte bien mettre sur pied ce projet de vacances bientôt. Même si j’ai un budget restreint actuellement, je songe à contacter les conseillers financiers de ce magazine conso https://www.realisezvosprojets.sofinco.fr/loisirs/ pour me guider dans mes démarches. Toutefois, j’aurais aimé avoir l’avis d’une personne qui a déjà voyagé à Bali. Selon toi, quelle est la somme à prévoir pour deux personnes et un séjour d’une semaine ? Merci d’avance pour ton aide. Au plaisir de te lire. P.S : ton blog est super, bonne continuation.
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