Du 09 au 12 aout : les îles Gili et plongée au Liberty (Tulamben)

Publié le par refabael.over-blog.com

Dimanche 09 août 2015

Une journée technique et repos à Siggingi avec au programme le lavage du linge (12 kg !!!). Mais non, on fait pas ça à la main ! Pendant que la machine tourne, nous profitons de la piscine et de la plage toute proche. Il n'y a aucun touriste, seulement des indonésiens qui se baignent, habillés pour la plupart. Un groupe d'enfants se joint à Bastien et Elian dans une folle partie de plongeons et de courses sur la plage ; Ca se termine par une "passe à 10" très dynamique. J'adore ces moments de partage simples.

Après un repas très européen (les enfants avaient besoin de retrouver des valeurs sûres après les 3 jours de montagne), nous récupérons notre linge (pas sec ...) et partons pour Bangsa, autre petite ville côtière spécialisée dans le transport des touristes vers les îles Gilli. On est chargés comme des mules car on a le linge mouillé, des courses pour les petits dej à venir et les restes de vivres de la montagne. On parvient à se hisser dans le bateau de pêcheurs, chargé à bloc de touristes ; les vagues lèchent le rebord et je m'imagine en train de finir la traversée (pas très longue) à la nage.

Enfin, nous voilà sur l'île dont Bastien rêvait pendant la préparation du voyage. Pourtant ces derniers temps , il est râleur comme pas deux. Bon, ça va passer. L'île est apparemment bien "remplie" et nous avons du mal à trouver. Heureusement, une famille allemande sur le bateau, nous a indiqué un camping. C'est presque la révolution dans les rangs des enfants : " Quoi !!! On revient de 4 jours de camping et on va même pas dormir sur un vrai matelas !!!"

Le camping est finalement assez sympa avec une ambiance très jeune. Ca nous permet aussi, accessoirement, d'étendre nos 12 kg de linge sans aucun souci. Le propriétaire est un anglais ; il a ouvert ce printemps et son affaire à l'air de plutôt bien marcher. Les tentes sont louées sur place et déjà montées et a l'intérieur de chacune, il y a un gros matelas classique. Les bâtiments communs sont en bambous, dans le style local, avec de très hautes toitures. C'est le style de Sumatra, premiers habitants de l'île, colonisée il y a juste une cinquantaine d'années. Ils sont en train de construire une piscine, au centre, en forme de champignon (hum hum ...), mais, au grand dam de Bastien, elle n'ouvrira pas ces prochains jours.

La soirée est agréable, en compagnie des autres campeurs et de James, le tenancier. Un ami à lui, Éric, parisien d'origine, mais bohème de cœur, lui donne aussi un coup de main pour la saison. Il nous apprend que l'île n'est pas seulement "infestée" de touristes, mais aussi de Bed Bugs, de petits achariens sympathiques, qui vivent dans les matelas et couvrent la peau de jolis boutons : chouette ! Heureusement, ses matelas sont neufs et il n'a encore aucun cas de cette joyeuseté.

Lundi 10 aout 2015

A nous les fonds marins autour de l'île ! De bonne heure, nous partons avec nos masques, palmes et tubas. On ne tarde pas à apercevoir ce que nous cherchons, à quelques brasses seulement du bord : les fameuses tortues des îles Gilli. Elles sont là, paisibles, nageant entre deux eaux, picorant quelques coraux avec leur bec. Leur carapace est couleur sable et quelques poissons les suivent pour la nettoyer. Elles ont une belle taille et font presque un mètre de long.

C'est Fanny qui est notre maître es tortues : elle les repère toutes, bien avant nous. De retour au camping pour la pause de midi, nous assistons à un événement curieux : une délégation de gens de l'île est devant le camping, deux personnes sont attablées avec James et discutent. Il semble que le projet de James ne soit pas au goût de tous sur l'île. Nous avons de la peine pour lui et son histoire nous fait étrangement penser à celle de Gilou en Thaïlande.

L'après midi, nous faisons le tour de l'île. Bastien et Elian sont en VTT et galèrent un peu au départ, dans les endroits sableux. Certains coins de l'île ne sont absolument pas utilisés pour le tourisme et restent encore en friches ou dévolues au bétail. D'autres sont en train de se construire à vitesse grand V, comme cet hôtel à plusieurs étages, occupant 100 ouvriers tous les jours. Je discute un moment avec eux : ça devrait ouvrir dans deux ans normalement et ça va changer la face de cette île. Je félicite les ouvriers, très fiers de leur chantier et étonnés qu'on s'intéresse à eux, même si au fond de moi, je souhaiterais que l'île ne possède pas ce genre d'infrastructure.

Valérie souhaite manger un poisson grillé ce soir. Juste au début du tour de l'île,j'avais repéré une petite mamie qui faisait griller son poisson. Je retourne la voir et choisis la bête : un superbe " Red fish" d'au moins 2 kg. Elle me le prépare pour 19h, avec tout ce qu'il faut en accompagnement. Je paie à l'avance pour être sûr.

De retour au camping, nous prenons des nouvelles de James. Il semble que le problème se cristallise autour des tentes. Elles ne faisaient pas partie du projet au départ et les locaux ont l'impression que ce logement à bas coût les concurrence de manière déloyale.

Nous partons vers 19 h découvrir notre joli poisson grillé et ... nous ne sommes pas déçus : il est magnifique (avec du citron... Comme dirait Bobby). Ils nous ont préparé des petits légumes en accompagnement et du riz. Le tout est un régal. Les légumes sont croquants et nous rappellent le Chop siu de la mamie Becker.

La soirée étant bien partie, nous n'en restons pas là et allons écouter un groupe de Reggae sur la plage. Le message "peace and love" de ce style musical va très bien aux indonésiens. Remi nous fausse rapidement compagnie : on lui a donné carte blanche ce soir pour sortir où il veut dans l'île. Bon espérons qu'il n'appuie pas trop sur les champignons hallucinogènes ...

Mardi 11 août 2015

Le jour se lève sur ce petit camping. Avec Remi et Bastien, je prépare les traditionnelles céréales energen. James est déjà levé et semble relativement satisfait de la conclusion des événements : autour du thé, on lui souhaite bonne continuation pour son projet. La piscine n'ouvrira certainement pas cet été, vu que l'entrepreneur a fait recasser tout le fond a un ouvrier hier, sous prétexte qu'il lui semblait que la dalle ne sonnait pas clair. Ca m'a fait de la peine de voir ce balinais passer sa journée à taper sur du béton. Ca m'a fait penser à Vendredi déplaçant son tas de terre sous les ordre de Robinson Crusoé. On dit aussi au revoir à la petite française voyageant seule, à qui il n'arrive que des histoires bizarres, la dernière en date étant qu'elle s'est trompée d'île par rapport à sa réservation.

Nous quittons le camping et, en attendant le fast boat (pendant 1 h, c'est un comble !), on fait des plans familiaux pour les dernières semaines. On se rend compte que le compte à rebours a commencé puisque devons faire des choix. Notre objectif à présent : reprendre pied sur l'île de Bali, s'arrêter à Tulamben pour découvrir cette fameuse épave avec masque et tuba, faire le tour par le nord, puis, à Lovina, gagner l'intérieur des terres pour visiter Munduk, charmant village montagnard, repartir sur la côte pour plonger à l'île de Menjangan, passer 2 jours à Java pour gravir un de ses volcans, et enfin redescendre le long de la côte ouest et occuper les derniers jours avec le surf. Programme chargé !

Après un Méli-mélo de bateaux, on finit par mettre les gaz, après 2 h de retard. Une fois que les moteurs sont en route, un fast boat, ça va vraiment vite !

Arrivés à Amed, on débarque sur la plage, tels des immigrés clandestins, en sautant du bateau dans l'eau avec nos sacs de partout. Après avoir repoussé la horde de taxis nous attendant sur la plage, nous nous restaurons tranquillement dans un warung. La côte est de Bali est marquée par un climat tropical sec. Toute la région était très pauvre jusqu'à ce que la plongée se développe. Dans l'arrière pays, c'est encore la misère dans certains villages. Mais des projets de développement, soutenus par des fonds étrangers ont permis de faire face au plus urgent : la scolarisation et la santé.

A Tulamben, nous choisissons de loger dans le Resort de Dive Concept, l'agence de plongée que nous avions rencontré à Lembongan. Remi part immédiatement faire la sieste pour rattraper quelques heures de sommeil après sa soirée à Gili, tandis que Valerie et les enfants vont faire une première exploration des fonds marins, entre l'épave et les tombants.

Le soir, on ne se casse pas trop la nenette à chercher puisqu'il y a le resto du resort de Dive concept. On est dans l'ambiance plongeurs : ça arrive, ça repart, ça plonge de jour, de nuit. Je discute avec Julien le manager. C'est intéressant car ils ont organisé le travail un peu comme dans notre structure d'accompagnateurs en montagne. Il y a quelques moniteurs locaux mais la plupart sont blancs. Par contre le staf technique et le resort sont tenus par des balinais.

Le soir, à la bougie, on révise un peu les noms de poissons avec Fanny sur un joli livre que nous a prêté une monitrice de plongée. Il est en anglais et ... Devinez quoi, le poisson lune en anglais, ça se dit : sun fish. Décidément, tout nous sépare !

Mercredi 12 août 2015

Le Liberty est un bateau de marchandises et matériaux américain qui s'est fait torpiller pendant la deuxième guerre mondiale au large de la côte est de Bali. Remorqué tant bien que mal jusque sur la plage de Tulamben, la cargaison a pu être ainsi sauvée. Abandonné et oublié de tous, son destin chavire lorsqu'en 1963, le mont Agung (celui qu'on a gravi) entre en éruption et déverse sa lave sur ses pentes est jusqu'à la mer, dévastant les villages, les infrastructures et les champs et ... Repoussant le Liberty dans la mer, par 15 à 30 m de fond. C'est là que débute la nouvelle vie du Liberty, visité chaque jour par plusieurs dizaines de plongeurs.

Nous, on a chois le masque et le tuba pour cette aventure, car à certains endroits, l'épave est a seulement 4 m de la surface. On arrive ainsi, grâce à la clarté de l'eau à deviner les éléments du bateau. On s'amuse à passer sous les éléments métalliques se dressant dans l'eau comme des arches. Valérie, dans une remontée un peu trop rapide, accroche la structure métallique avec son épaule et se fait "tatouer" par le Liberty !

La structure est un lieu idéal pour le développement de toute une vie aquatique : de superbes coraux et poissons en tous genres y ont élu domicile.

Après une petite pause mini casse croûte, on se remet à l'eau et on palme tranquillement sur 300 m à la découverte du plateau corallien et surtout, à la fin, du tombant, très impressionnant. Mais Elian se fait piquer par une méduse et je dois écourter la plongée pour le ramener au bord.

A peine sortis de l'eau, nous récupérons nos sacs et "on the road again". en route pour Lovina où, faute de chambres d'hôtes, nous finissons dans un hôtel. En fait, celui là a toute une gamme de chambres et nos deux chambres ont un prix très correct ; et en plus, il y a ... UNE PISCINE !!! Les enfants en profitent tout de suite ; Valerie et moi préférons, en amoureux, profiter du coucher de soleil sur Les volcans de Java. Sur la plage, c'est très vivant : il y a d'abord cette grande esplanade remplie de badauds avec une belle sculpture de dauphins, symbole de cette tranquille station balnéaire du Nord de Bali ; à côté, il y a cette place couverte où nous admirons un cours de Legong, donné à de petites filles de 8 à 12 ans. Sous cette même place, une série de petits stands propose des tas de trucs a manger, tous plus appétissants les uns que les autres.

Après avoir essoré et séché les enfants, on y retourne avec eux et on mange avec les indonésiens sur la place couverte. Un français est là et récupère sa fille qui suivait le cours de Legong. Il est marié à une indonésienne et est moniteur de plongée. Il s'appelle Bastien. Du coup, le notre s'imagine déjà prof de plongée en Asie du Sud est.

Après le repas, un vendeur de bijoux que nous avions déjà vu deux heures avant, très sympathique, nous accoste à nouveau et parvient à convaincre Bastien et Elian de se parer d'un collier en coquillage fait par lui-même, pour 50 000 rp l'un. Sur la plage, nous apercevons une lampe et des gens attroupés. Au début, nous pensons à une tortue qui pond ses œufs ; en fait, il s'agit de joueurs. Au centre, un tapis avec 12 chiffres, un lanceur de 6 dés et deux meneurs, chargés de placer les mises sur le tapis et gérer les paris. Au bout de 10 mn, avec Rémi, on pense avoir à peu près compris et on se lance. Par trois fois, on tente notre chance, mais les dés ne sont pas avec nous et nous perdons en tout 15 000 rp. Des espagnols à côté de nous se lancent aussi et gagnent trois fois de suite ! C'est grisant et ça donne envie de continuer bien sûr, mais on s'éloigne de cette tentation.

Pendant ce temps, Valerie et les enfants constatent que leurs bijoux sont à 10 000 rp dans de petits stands non loin de l'esplanade des dauphins. Et oui, c'est ça l'apprentissage !

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